Le concert "Peter Saldo via nova percussion group"...

Vendredi 12 octobre 2007

Nous sommes à l’heure. Ici, on se doit de déposer sa veste au vestiaire, la classe ! La salle est plutôt grande, mais les spectateurs peu nombreux. Bizarrement, alors que nous avons achetées nos places aujourd’hui même, nous sommes dans les premiers rangs, alors que la majorité du public est placée derrière nous…

Les fauteuils ne sont pas bien confortables … rien à voir avec la cité des congrès nantaise … nous sommes assises d’équerre, c’est le moins qu’on puisse dire !

Mais heureusement, le concert est excellent, ce détail est donc vite oublié.

5 bonshommes sont sur scène, des bulgares apparemment (ils nous auraient suivis ?!). Ils commencent par des morceaux sur des semblant de xylophones géant, il y en a 4, de différentes tailles, lamelles en bois ou en métal. Le « chef » joue du tambour de fanfare. Après ça : percussions sur carton, sur tables, corporelles, avec des balais… très variés et original, excellent ! Puis les musiciens sont plus que naturels, on sent qu’ils s’amusent et ça fait plaisir ! Ca ne ressemble pas à la configuration que l’on connaît de ce genre de concert, avec opposition claire public/artistes. J’aime bien !

Au milieu de tous ces sons, un entracte s’impose. Moment crucial pour observer les gens ! Il y a de tout, des jeunes et des moins jeunes, des gens sur leur 31 et d’autres pas… Je remarque notamment un couple assez marrant : la femme a sorti le tailleur rouge, assez guindé … tandis que son mari porte un vieux pantalon de velour délavé et un sweat à capuche … ils doivent avoir 50 ans ! De même, je constate que les personnes « bien habillées » n’ont pas le même style ici qu’en Bulgarie, moins rétro dirais-je… Je ne peux m’empêcher de comparer avec nos drôles de dames, par exemple… la différence est flagrante ! Mais fort heureusement, quelques spécimens de ce genre sont présents … verres en cul de bouteilles, maquillage/peinture faciale, couleurs indescriptibles … sauvé, nous sommes toujours à l’Est !

Après cet excellente soirée, nous rentrons tranquillement, à pieds, bien que ceux-ci soient épuisés. Nous n’osons pas encore tenter les raccourcis, ce qui doit bien nous doubler la longueur du trajet, mais c’est pas grave !

De retour à l’auberge, nous faisons la connaissance avec un slovène d’une quarantaine d’années. Nous communiquons en allemand … ou plutôt, Hanna et lui communiquent en allemand. C’est d’ailleurs pour moi l’occasion de me rendre compte que je suis encore à même de suivre et de comprendre une conversation relativement simple, en allemand.

Cet homme s’étonne que nous venions étudier dans le coin… normalement c’est le contraire, les étudiants locaux qui migrent vers l’ouest ! Ils nous demande comment nous trouvons Belgrade… forcément nous répondons positivement. Ce à quoi il nous répond que pour nous, les gens de l’ouest, ces bâtiments en ruines sont charmants, mais pour eux, les gens de l’ouest, ces bâtiments en ruines sont navrants. Ils devraient rénover, au lieu d’investir dans des vitrines flambantes neuves, très européennes. Cet homme semble avoir énormément voyagé, mais il évite toujours la question du « Vous faites quoi dans la vie ? » … mystère. Il ne sourit jamais, même lorsqu’il blague. Ah, et encore un de ceux pour qui Paris est la plus belle ville du monde … mais il ajoute tout de même que Vienne est certainement la plus belle ville des Balkans. Rencontre intéressante et curieuse.

Il est l’heure de se coucher.