jeudi 11 octobre 2007

La force serait-elle enfin de notre cote?...

Jeudi 11 octobre 2007

Après une nuit mouvementée, entre les ronflements et les discours dans son sommeil de Barbouze … nous repartons vers le centre, un programme bien chargé en poche, bien sur !
Commençons par régler cette histoire de connexion Internet. Nous poirotons 30min dans les bureaux du rez-de-chaussé. J’observe et constate… 3 voire 4 employées pour faire une photocopie, alors qu’il n’y en a qu’une qui gère les potentiels clients … Si en France le client est roi, une chose est sure, ici il ne l’est pas ! Après notre demi-heure d’attente, nous nous entendons dire que pour l’installation Internet dans les appartements, ça se passe à l’étage. Un sourire, serait-ce trop demander ? La femme est glaciale. Joie, nous aterrissons dans le bon bureau, et joie d’autant plus grande que la femme parle anglais … j’avoue que je ne maitrise pas encore tellement le lexique de l’informatique en bulgare ! Donc ça c’est fait, les bonshommes viennent nous connecter samedi matin !
Nous continuons notre parcours … étape fac ! Sur la route nous croisons un tout petit bout de manifestation, une trentaine de personnes, quelques drapeaux, et non des slogans, mais des sifflets. Il s’agit certainement des enseignants … pas très glorieux pour une manif dans une capitale, pensons-nous, mais au moins il y en a une !
Nous entrons dans la fac, il est 11h … nous croisons un convoi d’employées de bureau … serait-ce l’heure pour casser la croûte ? Nous croisons les doigts, touchons du bois, de la peau de singe … tout ce qu’on peut ! Nous voulons juste récupérer notre fameux carnet étudiant, signé par monsieur le recteur. Premier bureau, la réponse est « Allez dans tel bureau ». OK. On redescend de deux étages. Nous tombons sur une porte close. Forcément. Ah mais non, tiens, on nous ouvre de l’intérieur. Une femme nous remet nos carnets, nos splendides carnets en espèce de cuir bleu, lettres dorées … c’est tout ? Si facilement ? Elle nous indique même les date et heure d’une réunion administrative pour les Erasmus ! Même pas drôle, trop simple !
Nous avons abandonné l’idée d’aller nous présenter à la police pour remplir nos papiers, qui nous donnerons le droit à une sorte de carte de résidence. En effet, Romain et Marielle y sont allés hier, seuls … On leur a réclamé des photocopies de papiers, passeport, carte vitale … jusque là ça va … mais photocopie recto/verso de la carte bancaire et rib bancaire … faudrait peut-être pas abuser non plus ! Ils se sont donc renseignés auprès de notre coordinatrice qui a d’abord dit que ça n’était pas normal, puis qu’elle se renseignerait d’avantages car de nouvelles réformes ont été mises en place … Donc nous attendons plus d’info !
Nous marchons, passons devant le palais présidentiel. Un périmètre de sécurité entoure celui-ci. Un policier tous les 10m … que se passe-t-il ?
Après un petit jus de fruit dans un parc, sur des bancs sponsorisés par des banques … à table !
Notre folle journée continue. Alors que nous nous dirigeons vers l’université, nous repassons devant le palais présidentiel … cette fois c’est une foule de manifestants qui est rassemblée. Ah, ça fait plaisir, une grosse manif ! C’est donc pour protéger le palais qu’il y a des farandoles de stroumpfs ?!
Nous retrouvons Sylvia, l’étudiante bulgare francophone, devant la fac. Elle nous confirme que ce sont des manifs de prof. Ici un prof gagne en moyenne 175€ mensuel. Et à ces réclamations qui durent depuis 3 semaines maintenant, le gouvernement répond que les caisses sont vides… Sylvia nous explique que par exemple toutes les voitures du gouvernement ont été renouvelées récemment, et ce ne sont pas des Lada… Discussion très intéressante. Elle nous apprend que le salaire moyen d’un ouvrier est de 80€ par mois, qu’une retraite ne dépasse pas 50€ … ce qui explique tout ces petits vieux pausés sur les trottoirs à vendre des fleurs et légumes de leurs jardins. Et le salaire moyen en général est de 200€ … pour une famille qui louerait un logement à Sofia, ce salaire ne suffit pas. C’est pourquoi ici, la plupart des gens ont deux emplois.
Nous arrivons. Elle nous emmène au bâtiment de sociologie, pour que nous en apprenions d’avantages sur nos cours et tout le tointoin. C’est le bazar. A croire que personne ne sait que des étudiants Erasmus sont là … rien n’est prévu. On rencontre une première femme, la directrice des études de socio me semble-t-il. Son bureau est tagué de fleurs et inscriptions colorées … peut-être est-ce lié au mouvement, ou pas ?! Nous rencontrons ensuite une prof de socio des cultures.
Grosso modo, ce qui ressort de ces entretiens … c’est le bazar ! A croire que dans le département de socio, personne ne s’attendait à l’arrivée d’étudiants Erasmus. On nous a même dit qu’en fait le système des ECTS (les crédits européens, système de notation européenne) n’existait pas encore ici, qu’ils nous les donneraient tous à la fin, sur le papier, mais que ça nous facilitait la vie pour le choix des cours … Une question se pause à nous : est-il donc vraiment nécessaire de choisir des cours ?! Ca ressemble à une grosse blague. Nous devons leur tirer les vers du nez pour avoir des informations moindre, ne serait-ce que connaître les cours auxquels nous pouvons insister. « Ca dépend de vos centres d’intérêts. », nous répond-on ! Déjà, ce qui est bon, c’est que je ne ferais pas un pouët de statistiques cette année ! Nous en arrivons à la conclusion suivante : la semaine prochaine nous allons débarquer à tous les débuts de cours qui pourraient nous intéresser, afin de rencontrer les profs en personne. Si eux-mêmes ne sont pas capables de nous expliquer de quoi retourne le cours, on court à la catastrophe ! J’entends encore la prof de culture me déconseiller le cours de socio de l’art. « A quoi ça sert ? Ca sert à rien, strictement à rien ! » … Par contre tout ce qui concerne l’Europe, la politique européenne, les institutions européennes… ils semblent callés. Mais autre soucis, pour suivre ces cours sur l’Europe, il faut aller se renseigner auprès d’un autre UFR, celui des études de relations internationales…
Nous avons finis par aller lire les cours dispensés sur un panneau d’affichage dans un couloir non-éclairé … voici à peu près les cours dispensés ici, en socio 3ème et 4ème année :
*socio des cultures
*anthropologie
*socio des organisations bulgares
*théorie de la modernisation
*communication de masse
*sociologie de la politique
*structures sociales et modes de vie
*socio du travail
*socio de la régulation sociale
*méthode qualitative
*théorie des (de la ?) civilisation(s)
*socio des communautés sociales
*socio de la connaissance
*socio de la famille.
Donc encore une fois, affaire à suivre … ça n’est pas par manque de volonté de notre part, mais quel bazar ici ! Et puis notre coordinatrice, censée coordonner … elle semble complètement dépassée par les évènements, n’a pas d’infos à nous communiquer, elle ne sait pas. Elle ne sait jamais. En tout cas, pour aujourd’hui, heureusement que Sylvia était avec nous, sinon je ne sais pas comment nous nous en serions sorties.
Un peu révoltées et un peu rassurées à la fois, mais tout en sourire, nous nous rentrons dans notre chez nous … pas de point de vente de tickets… retour en taxi, ça coûte moins cher qu’une amende !

Et a l'heure qu'il est, je m'eprete a aller passer mon "audition" pour inbegrer l'atelier theatre de la fac! ihih
Ah, et j'ai egalement pris ma decision au sujet de ce week-end ... Belgrade, ou pas?! Les paris sont ouverts!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Belgrade, tu finis toujours par craquer et je parie une semaine en bulgarie(ihihih)!becos
laura

Anonyme a dit…

Belgrade aussi pour moi! tu as toujours envie de decouvrir des nouvelles choses, no pb avec l'aventure et l'inconnue et pi de tte façon tu aurais tord de t'en privé! tu es pas a l'otre bout de l'europe pour rien! lol
cependant depeche toi de rentrer et de raconter parce que si jai pas ma bulle d'oxygene lundi je vais me sentir mal!!!hihihih