jeudi 27 septembre 2007

Un week-end a la mer noire 3...

courage, c'est la derniere partie!

Dimanche, 7h30…comme en semaine, le doux bruit du réveil ! Notre périple du retour commence ! Quand je dis « nous », c’est Barbouze et moi. Nous avons décidé d’être sérieuses et de rentrer dimanche pour arriver dans la journée à Sofia, et non de reprendre le train de nuit pour arriver à 6h du matin et être à 8h en cours… Eh oui, nous avons jouées les raisonnables, tout arrive ! Donc nous sommes censées prendre un bus pour Bourgas à 8h20, pour 4Leva chacune, un taxi nous propose le trajet pour 5Leva… c’est parti ! La conduite reste indescriptible, et nous avons réellement cru que notre heure avait sonné … sur la voie d’en face, une voiture double un camion (elle n’avait pas du écouter Véro…), à quelques mètres on se la prenait en plein nez… Mais non, personne ne s’affole, sauf les deux petites frenchies ! La route… de vastes étendues, la montagne au loin, ah tiens, des hôtels … finis ou en construction, ça pousse comme du chiendant… je ne vais pas m’en remettre ! Ce qui est intéressant, c’est de constater qu’ici les constructions sont faites intégralement en briques. A part ça, c’est moche, révoltant, je sais pas comment dire… Des colonies de touristes en quelque sorte. C’est d’autant plus écoeurant quand on voit les habitations pauvrettes des gens des alentours. Passons.
Tout était prévu au mieux dans notre timing, nous étions censées prendre un bus pour Sofia à 10h40, nous avions donc de la marge ! Nous allons chercher nos billets… c’est plein, allez voire au bureau de la compagnie d’à côté ! Nous y allons de ce pas, ne pas se décourager, ça va le faire…C’est OK, départ à je ne sais plus trop quelle heure,vers 15h je crois… nous achetons nos billets. Dans le doute, nous allons voire s’il n’y aurait pas un train qui pourrait nous intéresser… ha si, départ 10h30, arrivée 18h30… c’est honnête, nous arriverions plus tôt qu’en bus. Nous achetons ! Après ça, nous tentons de nous faire rembourser les billets de bus… pas possible, on s’en doutait ! Ca nous fait un retour à 15€, ça reste correct !
Un peu d’attente, il fait beau mais nous avons froid et ne voulons qu’une chose : dormir !
Tiens, c’est notre train. Nous montons dans le premier wagon qui s’offre à nous. On se pause. Ah non, en fait il y aurait des numéros de places ! Quelle idée ! Nous passons donc dans l’autre wagon. Là encore, nous nous faisons déloger. Dommage, c’était de la première classe, pas désagréable ma foi ! Ce coup ci, nous descendons du train, et wouha miracle ! Même les wagons portent des numéros ! Pas loupé, 2de classe … et cette fois-ci nous ne tomberons pas sur une cabine vide comme les précédentes, mais 4 personnes sont déjà installées. Ca va être sympa 8h à 6 dans 6m carré ! A ma droite, Barbouze, à ma gauche une petite vieille qui se refuse à pauser ses bagages à l’endroit prévu à cet effet … 3 et ½ pour 3 places ! En face de nous, un petit vieux et probablement sa fille, et une jeune femme. Voici mes compagnons de voyage ! …Les premiers temps je tente de dormir, mais tout le monde sait que quand on a la place du milieu c’est un peu casse-cou… puis après ça, j’ai passé énormément de temps debout dans le couloir, à regarder défiler les paysages en écoutant ma musique. C’est beau, pas très varié, très vert. Ah un moment je crois voire la maison du chef de gare de « La vie est un miracle » de Kusturika, avec le petit bonhomme et sa casquette juste devant, des marches délabrées… mais non je ne suis pas dans un film ! Sur la périphérie de Plovdiv, je vois un village comme en ruine, plus on s’approche plus je vois de la vie : de la fumée, des gens … c’est un village tsigane. Puis des champs… la montagne est constamment dans mon champ de vision. Ce sont de vieilles montagnes toutes rondes et loin, mais elles sont là. Sans elles, il n’y aurait que de vastes plaines. Des troupeaux de moutons et leurs bergers. Des ânes. Deux personnes au milieu de nulle part. Nous traversons la Bulgarie, et de jour cette fois, alors j’en profite ! Je fais toutefois quelques pauses « apprentissage de vocabulaire » dans notre cabine. Mais dès que j’entends nos amis bulgares enchâiner plus de trois mots, je ferme mon cahier et me dis que je n’y arriverai jamais… rien qu’avec ma petite liste de couleurs !
Nous ne sommes plus qu’à 2 ou 3h de Sofia. Le père et sa supposées fille descendent. Une femme indescriptible les remplace ! Je vais tout de même tenter d’en dresser un petit tableau. Elle est très grande et a un visage particulièrement masculin. Elle porte au moins 4 colliers autour du cou, 3 bracelets à chaque poignet, un minimum de 13 bagues aux soigts (comptées par Barbouze)…Elle est vêtue d’une longue robe noire et blanche fendue qui laisse voire des bas moitié dentelés. Et la petite touche finale : un boléro en cuir noir ! Ah, et j’allais oublier un point essentiel dans la coquetterie de cette femme, le maquillage ! Ses yeux sont véritablement peints en bleu, jusqu’aux sourcils qui sont bleus eux aussi… et l’inévitable rouge à lèvres, un rouge bien rouge, rouge vif, rouge quoi !Ajoutez à cela une touche, que dis-je un excédent de parfum, genre parfum grand-mère… et vous obtiendrez un véritable spécimen. Au début elle m’a fait un peu peur je dois dire, elle nous regardait bizarement… mais bon, après j’étais dans le couloir tellement elle sentait fort le parfum ! Elle a du fumer 20 clopes sur le trajet… toutes les 5 min elle s’en grillait une dans le couloir, et après ça, elle se repeignait les lèvres ! Oh et même à un moment où j’étais encore dans la cabine, elle s’est reparfumée … j’ai compté, 15 pschit de parfum, 15, pas un de plus, ni de moins ! Iurk ! Là c’en était trop, je suis sortie !
Bref… 18h40, nous arrivons à Sofia, pas mécontentes d’en avoir fini du voyage et usées.
Nous nous rentrons enfin dans « notre petit chez nous » !

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