mardi 18 décembre 2007

Un lundi qui n'en fini plus ...

Lundi 17 décembre 2007

Les quatre survivors que nous sommes se sont accordés un peu de répit ce matin … à 10h, nous mettons les pieds dehors ! Le ciel bleu a laissé place à un ciel grisonnant, mais tirant sur le bleu tout de même un peu …

Nous nous mettons en route pour aller voire l’amphithéâtre … la fatigue se fait quelque peu sentir, et tous les vents envoyés par les chauffeurs de taxis poussent à l’agacement ! A croire qu’ils n’aiment pas les touristes … nous décidons donc de ne pas perdre d’avantages de temps et de faire marcher nos pieds ! Ils marchent, marchent, et grimpent surtout ! Nous finissons par atterrir sur l’un des points culminant d’Athènes … c’est magnifique ! Après avoir grimpés des rues bétonnées, nous avons terminés par grimper dans un espèce de parc plus ou moins entretenu … des conifères, oliviers, mandariniers, et enfin de gros cactus ! Ce que c’est beau ! Bon nous constatons que nous sommes montés plus haut que le théâtre … nous appercevons des rangés de fauteuils en plastiques oranges … ça nous suffira ! De là où nous sommes, nous surplombons Athènes, hier aussi nous la surplombions de l’acropole … mais un point de vue différent n’est pas à négliger ! Nous savourons la vue un petit moment, avant d’aller savourer un capuccino dans le café situé lui aussi en haut de la « colline » … nous le savourons d’autant plus qu’il coûte 6€ …

Puis nous redescendons tranquilement, après avoir tenté de demander à quelques taxis de nous emmener au Stade olympique, et surtout après s’être pris encore des vents monumentaux, pas de réponse, ni même de regards … nous nous résignons à continuer notre balade à pied ! Quoi de mieux pour sentir une ville après tout ? Nous nous arrêtons donc pour contempler le stade … avant de traverser le parc national, de passer devant un gros bâtiment magnifique, puis d’attérir au temple de Zeus ! Tout semble assez éloignés lorsqu’on est « en haut », et finalement, ça se fait bien !

Des touristes nous disent que l’entrée pour le temple de Zeus est de 2€, 1€ pour les étudiants. Nos cartes d’étudiants bulgares nous donnent le droit à entrer gratuitement … allez comprendre pourquoi !

Encore un monument des plus impressionnant … les colonnes sont immenses, et résistent au temps qui passe … à côté on se sent tout petit, aussi bien dans l’espace que dans le temps.

Rencontre amusante avec un gardien qui s’avère être bulgare…

Puis nous continuons notre tour tranquillement, nous sommes dans le timing !

Sur notre chemin nous croisons un magasins de revues françaises … nous investissons dans du Spirou, Courrier International, Le monde, Marianne, Charlie Hebdo … pour le retour !

Nous avons même le temps d’aller manger un morceau dans un semblant de restaurant, on a enfin le droit à de la musique traditionnelle ! Et je confirme bien : la salade grecque et la shopska salata (bulgare), sont plus que cousines, elles sont sœurs jumelles, à un poivron près !

Enfin, nous rentrons à l’auberge récupérer nos affaires, aurevoir et merci, et c’est parti !

Le quai de la gare est encore rempli de militaires grecques, comme hier … c’est la guerre ?!

Voilà le train, nous sommes chanceux … nous avons une « salles » de 6 places pour nous 4 au début … jusqu’à ce qu’une roumaine vienne nous tenir compagnie avec son mari. Elle nous demande une pomme que nous lui offrons. Elle a faim. 20 min plus tard, elle sort pain et fromages de son sac pour se faire un festin … sans commentaires !

Et on lit, et on lit et on lit … Emil tente de déchiffrer le Spirou, et il y parvient, le bougre !

23h30, nous sommes en gare de Tesselonik, changement de train.

Nous reconnaissons de suite le train qui nous emmènera jusqu’à Sofia … c’est un train bulgare ! Il est fait comme les trains grecques, mais en plus vieux ! Et la mauvaise surprise, les places ne sont pas numérotées … le train est déjà rempli … nous serons condamnés à passé la nuit dans le couloir sombre, sale et froid de 50cm de large au plus. Déception. Résignation. Nous nous pausons sur nos sacs, le train ne démarre pas…

Les personnes qui occupent la cabine juste devant laquelle nous sommes assis me font signe : ils vont enlever des sacs pour me faire une place, j’estime qu’il y a deux places … Emil et Pierre sont galants, Marielle et moi prenons donc place avec les gens, des bulgares cette fois. Un couple de la quarantaine, un vieil homme et son fils de la trentaine, et une femme à l’âge indéfinissable ! Nous faisons office de bête de foire … en bulgare dans le texte ! Quelque part ca fait plaisir d’entendre du bulgare … tout le week-end on s’est surpris à sortir des « Da » pour des « Yes », des « ili » pour des « or », et même pour les quelques mots de grecques que nous avions appris, c’est le bulgare avant même l’anglais ou le français qui sortait en premier !

Nous répondons poliment aux questions de nos nouveaux compagnons de voyages … ça tourne beaucoup autour de l’argent … j’ai dis que nous répondions, je n’ai pas dis que nous disions la vérité ! Les pommes de Marielle sont encore en vue … et hop, on s’en fait taxer une ! Ils sont gentils comme tout ces gens … mais on voudrait dormir nous !

Au bout d’une heure, nous proposons à Emil et Pierre de nous remplacer, de tourner quoi. Ils refusent. Quelques minutes plus tard, ils viennent nous dire qu’on leur à proposé deux places dans la cabine voisine ! La chance reviendrait-elle ?

Le train à mis une éternité à démarrer … mais il est parti … il fait froid, je suis congelé … pas facile de dormir …

Un premier contrôle se présente : la sortie de Grèce. Pas de problème, c’est vite réglé, le train repart bien vite. Par contre, on ne peut pas en dire autant de l’entrée en Bulgarie … 2h30 d’arrêt. Un homme de la douane passe dans toutes les cabines pour les contrôles d’identité, il garde ma carte d’identité … je ne comprend pas, il ne me dit rien. Au bout de 5 minutes, je le rattrape dans le couloir et lui demande si il y a un problème (en bulgare !). Ce à quoi ce cow-boy me répond sur un ton grave : « Yes, a very big problem. » Comment ça ? « Vous allez devoir rester ici avec nous. » … Mais bon sang ! Alors je lui explique que je suis une étudiante française qui étudie à Sofia, que la carte d’identité est censée passer en Europe et bla et bla … il me demande si je parle bulgare, je lui répond un petit peu … Et là il me sort donc un truc en bulgare … Je comprend vaguement, traduis la phrase en anglais pour être sure … il se mare et me dit que j’ai compris ! En gros ca donnait : Retournez vous asseoir, j’arrive dans 5min. J’exécute. Je suis un peu en panique, énervée, dans le pâté aussi … Et moi qui m’était justement dit avant de partir « Carte d’identité ca suffit, c’est l’Europe, vaut mieux que je laisse mon passeport en sécurité ici ! » … Super ! Mais bon … il n’avait jamais du voire de carte d’identité française de sa vie ou je ne sais pas … ça a donc pris une bonne demi-heure, interminable pour moi, avant que le cow-boy ne me rende ma carte en me disant la même formule de politesse qu’au resto quand on vous sert, l’équivalent de « S’il vous plaît » … rester calme, on esquisse un sourire et hop c’est bon ! Il a bien du s’amuser l’enfoiré de grgrgrgrgr … ! C’est fini !

4h du matin, nous redémarrons enfin … la nuit est longue et vraiment froide … en plus les gens qui sont avec nous n’arrête pas de tâtasser, et puis je suis à côté de la porte donc l’air passe constamment et en plus les allées et venues c’est pour ma pomme !

9h du matin, frais comme des gardons, nous arrivons enfin à Sofia … Marielle et moi nous étions empaffées, nos compagnons ont la gentillesse de nous réveiller 15min avant l’entrée en gare, histoire de nous achever avec des questions en tout genre … une chose qui les inquiète par exemple : qu’est ce que je vais faire comme métier avec la socio ? Je répond prof … Et comme j’ai toussé toute la nuit, on me propose un bon médecin en échange d’un peu de sous … non merci, je me soigne ! Dans la continuité des questions d’entrée … Les piercings ca intrigue aussi ! Ah oui et j’avais oublié, au début, nous avons vite décrété que Marielle et moi étions mariées à Pierre et Emil, histoire de simplifier les choses ! Bah oui, deux filles et deux gars qui voyagent ensemble, ça pause question !

Bref nous voilà à Sofia … mardi matin … après avoir quitté Athènes et ses 10°C, nous retrouvons Sofia et ses -5°C et son sol blanc !

Pour achever le week-end, nous tombons sur un chauffeur de taxi arnaqueur … tanpis, plus d’énergie pour protester, nous voulons rejoindre nos lits au plus vite !

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